Si vous êtes préoccupé par la façon dont le public perçoit les frais généraux des organisations à but non lucratif, vous n'êtes pas seul. Les frais généraux des œuvres caritatives sont un sujet qui préoccupe les dirigeants d’organisations à but non lucratif depuis des décennies. Historiquement, les discussions ont porté sur le maintien de ce taux aussi bas que possible. Cependant, la conférence TED virale de Dan Pallotta en 2013, « La façon dont nous pensons à la charité est complètement fausse », a donné une nouvelle vie à la conversation.
Pallotta est une activiste, philanthrope, entrepreneur, conférencière et auteure. Il a mis au premier plan les événements caritatifs de plusieurs jours, aidant à récolter plus de 1,5 milliard de dollars pour diverses causes. Ce faisant, il a réalisé à quel point le secteur à but non lucratif est confronté à de nombreuses limites tout en tentant de ramener les frais généraux à zéro. Il a pour mission de changer notre façon de penser le sujet.
Aujourd'hui, une décennie après sa conférence virale TED, Pallotta redouble d'efforts sur le sujet, ainsi que sur plusieurs autres thèmes poignants, dans son dernier film, "Uncharitable". Le film est sorti en salles le 22 septembre 2023 pour contribuer à changer le discours sur la façon dont les organisations à but non lucratif devraient être capables d'innover, d'expérimenter et d'échouer dans leur quête d'amélioration, en externe auprès du public et en interne parmi le personnel des organisations à but non lucratif. Voici nos principaux points à retenir et nos réactions personnelles à son message sur un pilier particulier de la conversation : la crise actuelle des frais généraux des organisations à but non lucratif.
Je fais des discours sur ce sujet depuis dix ans. Ces discours ont jeté les bases d’une communauté beaucoup plus grande pour adopter et évangéliser ces idées.
1. Redéfinissez les frais généraux en tant que personnes qui propulsent votre cause
Souvent perçus à tort comme sans visage, les gens oublient que de véritables humains travaillent pour des organisations à but non lucratif pour donner vie à chaque initiative. Cette perception entache les sentiments du public à l'égard des frais généraux des œuvres caritatives, en supposant qu'il ne s'agit que de coûts irrécupérables finançant des besoins superflus plutôt que d'une compensation pour les acteurs modernes du changement.
Pallotta soutient que les frais généraux des organisations à but non lucratif sont devenus un terme diabolisé en raison de cette idée fausse. Pour retrouver son véritable sens, les organisations à but non lucratif doivent montrer à leurs sympathisants que les frais généraux sont synonymes de personnes : le personnel qui alimente votre cause et alimente un impact à long terme.
Comment montrer quels carburants aériens
La collecte de fonds nécessite beaucoup de travail, mais sans cela, les organisations à but non lucratif ne survivraient pas assez longtemps pour transformer cet argent en impact. Les organisations à but non lucratif doivent recruter des professionnels du développement talentueux, planifier des événements, suivre les données des donateurs, remercier régulièrement leurs donateurs et organiser d'autres détails nécessitant du temps et de l'argent. Plutôt que de considérer ces ressources comme une réduction des programmes caritatifs, nous devons montrer à nos donateurs que les frais généraux les alimentent .
Pour collecter des fonds, les gens veulent avoir une idée complète des problèmes que vous essayez de résoudre et de la manière exacte dont vous envisagez de les résoudre. Partager votre mission directement avec une liste du personnel soutenant votre objectif aide les donateurs à comprendre à quel point le pouvoir des personnes est nécessaire à la réussite d'un projet. Pour commencer, incluez des aspects de narration sur votre site de don, comme la manière dont chaque équipe vous aidera à atteindre vos objectifs de financement, puis répartissez ces fonds dans votre communauté.
2. Concentrez-vous sur les mesures qui comptent
Pallotta plaisante en disant qu'aucun dirigeant d'organisation à but non lucratif ne souhaite que sa pierre tombale finale indique : « Nous avons gardé nos frais généraux bas ». Il souhaite que les organisations à but non lucratif se souviennent que l'objectif n'est pas de réduire les frais généraux des œuvres caritatives, mais plutôt de changer le monde.
Il est courant de se concentrer sur des mesures telles que les faibles frais généraux en raison de l'inquiétude du public à ce sujet, mais cela peut bloquer les organisations à but non lucratif. La gestion des frais généraux ne laisse pas de place dans votre budget pour investir dans de nouvelles approches pour vous aider à vous développer. L’investissement dans la collecte de fonds représente des frais généraux, mais c’est aussi ce qui permet à votre cause d’avoir un impact global plus important.
Cette conversation n’a jamais été aussi pertinente. Nous avons lu les informations selon lesquelles les dons de bienfaisance sont en baisse, et nous avons l'impression que nos communautés sont à un moment de prise de conscience où nous devons trouver une meilleure façon de soutenir ces organisations extraordinaires dans leur travail pour nous soutenir tous et faire avancer leurs missions. avant.
Comment centrer les bonnes métriques
La clé pour changer la perception des donateurs et les amener à se concentrer sur d'autres indicateurs essentiels à leur mission est de leur donner un rêve auquel ils peuvent croire : une image audacieuse de ce qui est possible. Lorsque les donateurs croient en votre mission, ils peuvent voir au-delà des chiffres généraux et trouver des indicateurs qui inspirent le don.
3. Remettre en question le double standard à but non lucratif et à but lucratif
La perception du public des frais généraux des organisations à but non lucratif reflète en grande partie la manière dont la société différencie les organisations à but non lucratif des entreprises à but lucratif. Pallotta y fait référence comme un double standard qui façonne les relations déformées des gens avec les organisations caritatives modernes et interfère avec la capacité des organisations à but non lucratif à voir grand, à innover et à se développer.
Pallotta note en particulier cinq contradictions clés qui alimentent cette fracture :
- Rémunération : les organisations à but lucratif disposent de l'argent nécessaire pour attirer les talents, tandis que beaucoup supposent que les organisations à but non lucratif paient de faibles salaires. Les récents diplômés évitent le secteur parce qu'ils ne peuvent pas s'engager à faire des sacrifices économiques toute leur vie pour une carrière caritative. Au lieu de cela, ils acceptent des emplois à but lucratif mieux rémunérés et font don de leur revenu supplémentaire.
- Publicité et marketing : les entreprises à but lucratif dépensent de l’argent pour gagner de l’argent. Les gens découvrent leurs produits grâce à des budgets marketing solides. Pendant ce temps, les gens s’attendent à ce que les organisations à but non lucratif reçoivent des dons d’opportunités publicitaires, si elles en obtiennent. Il est difficile de récolter des fonds si les gens ne savent pas que vous existez.
- Prendre des risques sur de nouvelles idées de revenus : les entreprises à but lucratif peuvent essayer de nouveaux projets et les faire échouer. Pourtant, si les organisations à but non lucratif font preuve de créativité et que leurs efforts échouent, leur réputation en pâtit et les donateurs perdent la confiance. Cependant, sans innovations prenant des risques, les organisations à but non lucratif ne peuvent pas se développer.
- Temps : Les investisseurs à but lucratif peuvent attendre six ans pour voir les résultats d’un projet. Les sympathisants à but non lucratif s’attendent à constater un impact immédiat. Cela laisse les organisations à but non lucratif incapables de mettre de côté des fonds pour des services non directs qui pourraient construire une vision à plus long terme.
- Profiter pour attirer le capital-risque : les entreprises à but lucratif peuvent exploiter le marché boursier et d’autres moyens pour obtenir des capitaux pour leurs projets. Les organisations à but non lucratif n'ont pas accès aux mêmes sources de revenus pour démarrer de nouveaux projets.
Comment penser comme une entreprise à but lucratif
Pallotta cite une statistique puissante qui démontre le résultat de ces deux poids, deux mesures : de 1970 à 2009, le nombre d’organisations à but non lucratif qui ont franchi la barre des 50 millions de dollars de revenus était de 144, tandis que le nombre d’organisations à but lucratif qui l’ont franchi était de 46 136.
On demande aux organisations à but non lucratif de faire beaucoup de choses avec trop peu de ressources. Nous croyons au pouvoir d'une technologie de pointe pour aider ces organisations à établir des liens puissants avec leurs communautés et à accroître de manière significative leur impact. C'est pourquoi Classy et GoFundMe investissent autant dans la création de cette technologie.
Nous devons tous remettre en question le discours entre les organismes à but lucratif et les organismes à but non lucratif afin de permettre une plus grande croissance du secteur caritatif. Les organisations à but non lucratif devraient se sentir habilitées à voir aussi grand et à devenir aussi influentes que des entreprises à but lucratif bien connues, comme Apple, Google ou Amazon, afin de vendre l’idée d’un monde meilleur à un niveau de masse. Pour commencer, demandez à votre équipe à but non lucratif : « Que feriez-vous si vous ne pouviez pas échouer ? »
4. Dites au public ce que vous pensez des frais généraux
Pallotta souligne que les organisations à but non lucratif doivent se libérer des contraintes traditionnelles pour parvenir à un changement radical. Ce n’est pas une tâche facile, mais cela est possible grâce à une communication interne et externe claire et significative.
Commencez avec votre équipe pour voir quelles hypothèses inconscientes sur les organisations à but non lucratif vous pouvez véhiculer dans vos opérations. Par exemple, Pallotta explique que beaucoup d’entre nous en sont venus à confondre moralité et frugalité. En conséquence, les membres du personnel peuvent avoir l'impression qu'ils ne peuvent pas demander une augmentation ou des ressources supplémentaires pour soutenir leur travail, ce qui les freine dans leurs réalisations. La façon dont vous commercialisez votre ensemble d'avantages sociaux pourrait également limiter votre vivier de talents si les récents diplômés ne voient pas le potentiel de mobilité et de sécurité financière de votre organisation.
Ensuite, transmettez ces conversations à vos partisans. Reconnaissez comment vous avez travaillé pour maintenir vos frais généraux à un niveau bas dans le passé afin de garantir que leur argent corresponde à leurs attentes, mais que cette approche a empêché votre organisation de croître davantage. En les remerciant pour leur soutien continu, demandez-leur de faire preuve de générosité sur ces questions générales au fur et à mesure que vous apportez des changements. Vous pouvez les aider à comprendre votre transition vers un modèle avec des frais généraux plus élevés à travers des exemples spécifiques, tels que :
- Besoin d'obtenir un financement supplémentaire pour augmenter les salaires à un taux compétitif qui attire les meilleurs talents dans votre organisation
- Partager des études de cas particulières sur la façon dont investir plus d'argent dans une campagne de collecte de fonds s'est traduit par plus d'argent collecté
- Rapporter le nombre de personnes supplémentaires que vous pourriez atteindre en diffusant des publicités pleine page pour un événement à venir
Plus vous serez transparent sur la manière dont vos frais généraux soutiennent votre mission, plus vous commencerez à changer la perception du public sur le sujet.
Regardez « Uncharitable » pour vous inspirer à repenser les frais généraux des organisations à but non lucratif
Changer la façon dont les gens perçoivent les frais généraux des organisations à but non lucratif n’est pas facile. Cela nécessite de partager de nouvelles histoires sur ce que nécessite une collecte de fonds et ce que la bonne technologie peut faire. Les organisations à but non lucratif doivent rêver encore plus grand pour inspirer la générosité de leurs sympathisants et gagner leur confiance. Cela nécessite que nous remettions en question nos hypothèses sur la façon dont les organisations à but non lucratif devraient fonctionner, puis que nous demandions à nos partisans de remettre également en question les leurs.
Le nouveau film de Pallotta, « Uncharitable » est une excellente ressource pour poursuivre cette conversation. Si vous souhaitez des informations supplémentaires sur le sujet, y compris des exemples d'organisations à but non lucratif effectuant déjà ce travail, vous pouvez trouver un film projeté dans certains cinémas aux États-Unis et au Canada.
Rédactrice : Ayanna Julien
Créez des parcours dynamiques pour maximiser la valeur à vie du donateur